26.1.10

Jeunesse Dévergondée !

Alors oui, vous allez vous dire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Oui vous aurez en partie raison. Mais qu’à cela ne tienne, les jeunes aujourd’hui c’est plus ce que c’était … Petit état des lieux :

1 : ça fume de plus en plus jeune (du lycée on est descendu au collège … A quand la maternelle ?!)

2 : c’est aussi vulgaire qu’un chiffonnier : et zi va (car oui le jeune parle verlan) que j’t’insulte sans raison (ah oui, c’est vrai, ton lacet est défait bordel de merde, ça craint ta race de chien !) et zi va que je me la pète grave parce que j’ai les derniers nike (et qu’en fait, bah, tu t’es fais niqué mais ça tu le sais pas …. Et qu’on te le dira pas…) et zi va que j’insulte ta génération sur X siècle, que ta mère est toujours au centre du débat (et que du coup ses oreilles sifflent plus que de raison) et que ta sœur semble tout juste bonne à créer un conflit somme toute assez viril (pensez vous, savoir qui c’est qui va se la faire et qui c’est qui va s’en prendre une dans la gueule s’il la touche, quel débat !)

3 : c’est un monstre de culture …. Naaaaaa, je rigole …. C’est aussi inculte qu’une huître …

4 : (et on s’arrêtera là, mais la liste est bien sûr non exhaustive, vous pourrez la compléter à loisir) ça a un sens esthétique et éthique assez … « Original » (dirons nous…)

Bref … Ca donne envie de faire des gosses hein ? Non ? Bah … Ouai c’est normal en même temps. Bon après, je généralise pas hein, je suis pas idiote ou tout simplement aveugle pour cracher dans la soupe en disant que tous les jeunes c’est des cons. Oui il y en a des normaux, des très bien, des fréquentables et même des qu’on aurait bien envie d’avoir comme progéniture plus tard (un modèle dans le même genre entendez). Cependant, j’ai un peu l’impression qu’on voit que les mauvaises choses qui ressortent : le mauvais caractère, la galopante crise d’analphabétisation (oui la bibliothécaire en moi proteste mais aussi plus généralement l’attitude du jeune face aux études), le dédain des conventions et des règles, bref un peu trop anarchique tout ça ! (Et on se calme derrière, je parle d’anarchie dans le sens « on s’en fou de tout on joue selon nos règles », pas autre chose)
A ça on pourrai apposer moult excuses, des justifications tantôt sociologie, psychologique ou je sais quelle logique encore. Pour ma part, je pense que c’est à la fois du familial et du sociologique.
Déjà le familial : on peut observer/lire/entendre parler que la génération de nos parents (oui pour cette fois je me classe dans la génération des dits jeunes parce qu’au final, y’a à peine une poignée d’années qui nous séparent) est (et là encore je généralise, ce n’est bien entendu pas le cas pour tout le monde, loin de là) plus individualiste, on pense à soi avant l’autre et donc au final, que ce soit par choix de ne pas imposer le carcan familial imposé par ses propres parents (oui ça devient technique là faut s’accrocher), soit par dédain total de la progéniture ou soit parce qu’au final, le rôle de parent on l’imaginait pas comme ça alors on est un peu – beaucoup – débordé par le(s) marmot(s). En somme tout ça conduit à un délaissement plus ou moins total et volontaire des rênes de l’autorité. Qu’à cela ne tienne, Junior s’en apercevra très vite et mettra ça à profit croyez moi. Bien entendu, le monstre peut aussi se cacher sous la pierre et feindre le rôle d’ange auprès de la famille, des profs et en dehors être absolument infernal, tyrannique, tout ce que vous voulez.
Le sociologique maintenant. Là encore je pense qu’il part d’un rejet des conventions et de ce qu’il peut voir / entendre / être confronté depuis tout jeune. De toute manière c’est un fait inéluctable je pense, tout enfant est condamné (ai-je envie de dire) à en faire baver ses parents en faisant exactement tout ce qu’ils ne veulent pas qu’il fasse et plus encore si c’est dans le cadre d’un mouvement de foule (comme par exemple mai 68, libération des moeurs, toussa toussa ….Sauf que nous on a eu la tectonique…. On échange ?). Résultat, la révolution de la génération fin 90/2000 nous met face à un métissage androgyne des genres. La naissance de la tectonique qui a déjà fait son temps, les styles qui s’affirment, évoluent, meurent ou renaissent (le vintage, le gothique, la racaille, etc) et le langage qui fait prendre un sacré coup dans l’aile au français. Pauvre France… Ajouter à cela l’effet « cité » dont beaucoup de jeunes, soit s’en revendique ( « wouaich gros, j’viens d’la teuci moi ! » alors que non, il vient d’une pauvre zone pavillonnaire de Neuilly, « ouai critique pas ‘ten, c’était la guerre la bas ! HLM et tout ! La teuci j’te dit ! » oui mon petit…oui … « Quoi ?! Tu m’crois pas ?! T’veux t’battre c’est ça? J’te défonce la tête moi ! » )

Pour clore ce topic, j’aimerai aussi ajouter une petite chose : certains sont ainsi car c’est un moyen pour eux d’exister, de prouver leur mal-être, leurs problèmes souvent fruits d’une situation familiale compliquée, d’une histoire un peu sombre/glauque, etc. Donc comme quoi, il y a de nombreuses raisons à ceci. Mais nous dans l’histoire, bin on a beau avoir que quelques années d’écarts, on voit déjà le fossé se creuser entre nous et on est déjà en voie de devenir des « vieux cons » un peu comme les darons (pères) et les daronnes (mères) qui sont relous à toujours fourrer leur nez partout et qui comprennent rien à la vie … et oui mon gars, attend quelques années et tu verras, toi aussi tu seras paumé !

2 commentaires:

  1. *chantonne* : Dors maintenant, dors mon fils ...
    Bon article ^^ (et tellement vrai je peux le constater au boulot, enfin quand je loupe pas l'heure pour y aller XD)

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